14 - Je fais confiance aux autres
Il est essentiel que je fasse confiance en l’autre. Lui faire confiance, c’est supprimer le doute et le manque de confiance en moi. Si j’ai des mauvaises pensées envers lui, je lui donne un pouvoir qu’il n’a pas, celui de te faire mal sans même te toucher. En même temps, je le limite par ma propre perception et je me limite par la perception que j’ai de lui. Quand j’ai une mauvaise pensée envers quelqu’un, je crée un blocage, une limitation au niveau de ma propre pensée. La physique quantique nous dit que notre manière de penser influence le sujet sur lequel notre pensée se porte. Si je vois le mal en lui, je lui donne de la force et inversement.
J'élève ma conscience de l'autre
Si je change mon point de vue sur l’autre, l’autre va changer. Il y a quelques années je m’étais « engueulé » avec mon directeur. Il m’avait demandé d’aller le voir après la réunion que nous avions le lundi. Tout le long du trajet (1h30) je lui ai envoyé des pensées positives. La réunion s’est très bien passée et quand je lui ai rappelé qu’il devait me rencontrer, il m’a dit que l’affaire était close.
C’est notre manière de penser qui crée l’événement. Arrêtons de nous concentrer sur ce qui ne va pas et orientons nos pensées sur ce que nous voulons réellement. Le malade ne doit pas ne plus vouloir être malade, il doit désirer être en pleine santé et en pleine perception de ses moyens. Faire cela n’est pas facile car cela m’oblige à changer totalement ma manière de penser, mais un bébé ne sait pas marcher en un jour, il doit d’abord savoir s’asseoir et ensuite se redresser, marcher à quatre pattes, puis marcher et ensuite courir, sauter… C’est en refaisant les mêmes gestes tous les jours qu’il progresse.
Je m'ouvre à un champ d’action illimité
Ce que je veux expliquer ici, c’est que plus nous progressons, plus nous nous rendons compte que nous pouvons faire plus et mieux. Parce qu’au niveau spirituel notre champ d’action est i l l i m i t é . Mais nous sommes incapables de nous rendre compte de ce que « illimité » veut dire.
Si je me concentre sur la faute, sur ce qui ne va pas chez l’autre, je limite mon champ d’action. Je ne me rends pas compte qu’il y a un champ infini de possibilités tout autour.
La religion nous a focalisé sur le pêché, le mal et tant que nous regardons le mal, nous ne voyons pas Dieu, le champ de possibilité infini qui s’offre à nous. Ce que j’appelle Dieu, c’est l’état de conscience dans lequel nous baignons tous, de la même manière que nous baignons dans l’air que nous respirons.
Si je suis dans un endroit où l’air est vicié, je peux critiquer l’endroit ou alors choisir de sortir de l’endroit pour me retrouver à l’air pur. Si tu te concentres sur tes erreurs, sur tes fautes ou sur les fautes de l’autre, c’est comme si tu limitais l’infini à un point noir devant ton regard, tu ne vois que lui.
Ne regardons pas ce qui est noir, ce qui ne va pas. Ouvrons notre regard à l’infini des possibilités et à ce moment-là c’est la meilleure possibilité qui va s’offrir à nous. L’important, ce n’est pas le but, l’important, c’est de s’ouvrir au champ de tous les possibles.
Voir ce qui ne va pas ferme notre esprit à l’étendu de tous les possibles.
S’ouvrir à tous les possibles, se concentrer sur ce qui est beau, juste, vrai fait disparaître la faute ou l’erreur qu’il y a en l’autre ou/et en moi.
Un piquet au milieu d’une route d’un mètre bloque toute circulation. Au milieu d’un champ infini de possibilités, ce piquet n’est plus un obstacle. Si la colère est ce piquet dans notre pensée étroite, nous restons bloqués. Si nous avons l’esprit large, ouvert à toutes les possibles, l’obstacle ne sera même pas une gêne.
Nous voyons ici, qu’il n’y a pas de nécessité de pardon, simplement s’ouvrir à ce qui est beau, bon, juste et de laisser se dissoudre ce qui ne va pas dans cet océan d’amour infini.
Bien sûr, au début, c’est un travail de tous les jours et comme le bébé apprend à marcher dans les limites de son parc, tout à coup, même sans s’en rendre compte, il va marcher, puis plus tard courir.
Par rapport à l’enfant, et si j’intègre rapidement l’ouverture de mon esprit à tous les possibles, ma progression va être très rapide.
A chaque fois que je vois un obstacle, une faute en moi ou chez l’autre, j’ouvre mon esprit au champ de tous les possibles dans la paix et la lumière. Je ne contemple plus l’obscurité, je m’ouvre à la lumière.
Pascal Cadart
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